C'est ce que nous promet le groupe de Sol Hess et Jérome D'aviau, bien connus du petit monde de la bande dessinée. Ils ont mis le feu lors du concert de clôture de Regard 9.
lundi 16 juin 2014
Suer comme un singe
C'est ce que nous promet le groupe de Sol Hess et Jérome D'aviau, bien connus du petit monde de la bande dessinée. Ils ont mis le feu lors du concert de clôture de Regard 9.
mardi 10 juin 2014
Lettre ouverte des auteurs à Madame Filippetti
Madame la Ministre,
Le temps est-il venu de nous dire adieu ?
Depuis des années, sans bruit, sans révolte, nous
survivons par passion pour notre métier, pour nos histoires et ceux qui les
lisent, mais aujourd'hui, nous voyons notre fin approcher et nous refusons de
nous y résigner.
En mars dernier, à l'occasion du Salon du
Livre de Paris, le Conseil
Permanent des Écrivains avait tiré la sonnette d'alarme, exposant de
nombreux motifs d'inquiétude sur l'avenir immédiat de notre profession. À cela s'ajoute la paupérisation
croissante qui frappe les auteurs, que ce soit au travers des baisses d'avances
ou de pourcentages, ou par l'apparition de formules numériques illimitées qui
ne rémunéreront personne, sinon les diffuseurs.
Alors
qu'il semblait impossible d'aggraver davantage la situation, le RAAP vient de
nous annoncer abruptement, par simple courrier et sans consultation d'aucune
sorte, qu'à compter de janvier 2016 nous allions devoir cotiser à hauteur de
8 % de nos revenus pour financer
notre retraite complémentaire obligatoire. Actuellement les auteurs peuvent
cotiser à cet organisme privé en ne versant qu’une cotisation minimale de 200 €
par an.
Madame,
nous vous prions de considérer avec gravité cette dernière raison de notre
juste colère autant que de notre dégoût. Dans quel autre métier inflige-t-on
des baisses de revenus aussi importantes à des travailleurs déjà fragilisés ?
Des « travailleurs de l'esprit » qui ne bénéficient d'ailleurs pas
des avantages que peut offrir le régime général (chômage, congés payés, 13e
mois)...
Cette
réforme soudaine et irréfléchie, les auteurs n'en veulent pas. Ils la rejettent
au motif premier qu'elle est INACCEPTABLE autant qu’inapplicable.
Même
si nous sommes évidemment favorables à un système solidaire des retraites, et
ne sommes pas à ce titre opposés à une réforme juste, mesurée et concertée, croyez-vous
que les auteurs pourront, en plus de leurs autres sacrifices, se priver de 8 %
de leurs revenus afin de s'acquitter de nouvelles cotisations sociales ? Ceci
représente l'équivalent de presque un mois de revenus, alors que la
plupart d'entre eux ne gagnent pas assez pour payer des impôts et peinent à boucler
leurs fins de mois. Nous vous rappelons, Madame la Ministre que le revenu de la
moitié des auteurs de BD se situe (hélas) bien en dessous du SMIC. Il est
urgent que cette réalité soit prise en compte, avant de réformer quoi que ce
soit.
Depuis
l'annonce de cette réforme, des auteurs, certains très précarisés, d'autres
ayant vendu des centaines de milliers de livres, ont déclaré qu'ils
abandonnaient le métier. Ils sont écœurés, fatigués et ne croient plus en des
lendemains meilleurs alors qu'ils sont les premiers acteurs, et pourtant les
plus mal lotis, de la chaîne du livre. Au rythme où vont les choses, leur
exemple sera bientôt suivi par de nombreux confrères.
Dans
un pays où le taux de chômage est croissant, nous créons notre propre emploi.
Mieux, nous sommes à l'origine de milliers d'autres. Sur le plan économique, l'industrie culturelle
est la quatrième plus rentable de France, comme votre ministère s'en est
récemment enorgueilli. Sans parler de la vitrine qu'il représente à l'étranger,
le marché du livre représente 80 000 emplois et 5,6 milliards d'euros. NOUS,
AUTEURS, sommes à l'origine de cette richesse, de cette dynamique.
Nous demandons dès à présent la suspension de l'application de cette réforme et nous vous invitons à réfléchir et à faire réfléchir AVEC NOUS à la meilleure façon de conduire cette réforme de financement des retraites complémentaires pour qu'elle aille dans le sens d’un réel progrès social. La piste qui nous apparaît comme la plus évidente serait d’envisager un réel financement de la couverture sociale des auteurs par les acteurs de la chaîne du livre qui bénéficient le plus du travail de ces professionnels, comme c'est le cas dans d'autres domaines artistiques. À titre d’exemple, pour le RACD, les producteurs financent en partie la cotisation des auteurs, sans affecter le niveau des rémunérations nettes.
Notre
lettre exprime les opinions majoritaires du monde de la bande dessinée,
opinions partagées par bien des artistes et des écrivains avec qui nous
comptons agir très prochainement.
Les auteurs signataires de cette lettre souhaitent, isolément
ou à travers les représentants de leurs organisations professionnelles, engager
une action de concertation constructive avec leurs interlocuteurs (Ministères
concernés, RAAP, Agessa/MDA, SNE...), à partir du moment où des garanties
d'écoute réciproque existent.
Dans le cas contraire, nous envisageons, dès septembre 2014,
l'organisation d'actions collectives et médiatiques de blocage ou d'opposition
par toutes les voies légales autorisées.
Les
idées ne manquent pas. Après tout, c'est notre métier.
mardi 3 juin 2014
Souvenirs girondins
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La lecture avait lieu dans l'étonnant Atelier B |
Voilà, c'est fait.
Ça n'a pas été sans trac mais nous avons passé un chouette moment à faire cette lecture dessinée de Compagnons des forêts.
Alfred, non content de m'avoir poussé sur scène, avait concocté des intermèdes musicaux entres les nouvelles.
Merci à lui pour son invitation et son implication.
Merci à toute l'équipe de 9/33 pour leur accueil chaleureux et généreux.
La variété et la qualité des performances sont visibles sur le facebook de Regard 9.
Ps: Celles et ceusses qui ont raté la magnifique exposition Italiques D'alfred à l'église St rémi pourront se rattraper avec un bel artbook à sortir en octobre chez Delcourt.
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